Nouveau chantier pour un nouveau concept politique : le bien-être
Le 3 août 2020, le Syndicat des immenses a organisé dans les bureaux de la ministre bruxelloise Elke Van den Brandt responsable, entre autres, du bien-être, une conférence de presse sous le titre « Vacances ne rime pas avec immenses ».
Lire ici le communiqué de presse.
Deux représentant.e.s de la ministre étaient présents et une conversation fructueuse s’est tenue, dont il ressort d’un commun accord de part et d’autre de la table :
1° notion pourtant déterminante pour sortir de la survie, le bien-être n’est pas assez présent dans la tête des travailleurs sociaux francophones, comme l’illustre par exemple la dénomination de ces deux institutions officiellement identiques : le CPAS (Centre Public d’Action Sociale) et le OCMW (Openbaar Centrum voor Maatschappelijk Welzijn − traduction : « Centre Public pour le bien-être sociétal »). Et l’on connaît l’importance du travail du CAW (Centrum Algemeen Welzijnswerk − traduction : « Centre de promotion générale du bien-être »). Ainsi les travailleurs sociaux néerlandophones sont- ils moins enclins à voir dans le bien-être un confort non indispensable, voire un luxe déplacé ou un « caprice d’assisté » !
Un exemple entre mille : une chose est de dormir sous un toit, une autre est d’y jouir de conditions permettant de vraiment s’y reposer.
2° à côté de l’inclusion, du genre, de la mobilité et du climat, la check-list de toutes les politiques publiques devrait inclure la prise en compte de l’effet sur le bien-être de tous et, singulièrement, des personnes les plus fragilisées.
3° le présent gouvernement bruxellois devrait travailler à lister les « normes du bien-être » − qu’elles soient, ou non, facilement objectivables et mesurables – afin de les inclure dans la loi régionale. Sans cela, la juste colère des personnes clairement atteintes dans leur exigence d’un bien-être minimal tombe dans un vide… juridique.
Le Syndicat des immenses est disposé à co-construire cette liste.
Bruzz y a consacré un reportage dans leur journal télévisé du jour.