Coorganisée en un temps record par le Syndicat des immenses et d’autres organisations, la manifestation du 20 novembre 2024 a été un succès. Lire ici le flyer mobilisateur et, là, la revue de presse.
Le dimanche 18 mai 2025 à 15h, à quelques jours de la Journée internationale de la famille (le 15 mai), aura lieu, toujours place Poelaert, à un jet de pierre du Palais de justice de Bruxelles, une deuxième manifestation, sur une base semblable mais élargie à davantage de parents, de jeunes et d’organisations et, surtout, à davantage de professionnel·le·s de l’« aide à l’enfance/la jeunesse » partageant notre diagnostic… ce qu’ils ont déjà fait de leur côté dès 2007, puis en 2014, puis en 2022, puis en 2023, puis en 2024.
En effet, s’il y a une alliance entre les « bénéficiaires/victimes » du système et les travailleurs opérant dans le système, l’impact sociétal et médiatique sera plus retentissant. Car, autrement, on pourra toujours, fût-ce à tort, suspecter les « bénéficiaires/victimes » d’exagérer et les professionnels de penser à leurs seuls intérêts corporatistes. Si les deux parties prenantes manifestent côte à côte, c’est vraiment qu’il y a un problème. Il y avait déjà quelques professionnels, mais trop discrets, à notre manif du 20 novembre.
Voir ici le flyer en FR, NL et EN (qui est provisoire car la liste des associations coorganisatrices de l’événement n’est pas exhaustive : si votre association désire être reprise dans la liste, merci d’écrire à syndicatdesimmenses@gmail.com). Le flyer liste les organisations partenaires à ce jour.
C’est un événement FB !
Nom du groupe à la base du mouvement : Les désenfancé·e·s en colère !, avec le double sens du parent qui « perd » son enfant placé abusivement et de l’enfant à qui on vole l’enfance.
Deux nouveaux mots étayent notre diagnostic :
– le principirisme : la tendance à penser un dispositif et des procédures, l’aide à la jeunesse en l’occurrence, à partir des « pires cas », et, en conséquence, à les appliquer ensuite également aux « cas moins graves/sérieux/flagrant »… avec la tendance induite à « aggraver » les cas moins graves afin de justifier l’action menée, le placement de l’enfant en l’occurrence… et ça marche : ;
– le continuisme : le postulat d’une continuum de nature entre les « pires cas » et les « cas moins graves/sérieux/flagrant ».
Le principirisme et le continuisme se complètent et se renforcent mutuellement, et ils sont clairement à l’œuvre dans le secteur de l’aide à la jeunesse (et dans d’autres d’ailleurs). Si tout le monde se réjouit de l’existence d’un système d’« aide à la jeunesse / à l’enfance » pour les « pires cas », presque personne ne se doute des maltraitances et traumatismes engendrés par ce système pour les « cas moins graves/sérieux/flagrant », à commencer par le placement, non en dernière extrémité, mais suivant une sorte de principe de précaution, qui, au nom de l’« intérêt supérieur de l’enfant », ne protège en réalité que le système lui-même.
Et si presque personne n’est au courant de ces dysfonctionnements, qui ne sont pas accidentels mais systémiques, il faut le faire savoir. Il faut, comme on dit au Syndicat des immenses, sociétaliser la problématique. D’où la manifestation du 18 mai 2025.
L’« aide à la jeunesse / à l’enfance » fait la une des journaux lorsque le manque de places empêche de mettre des enfants à l’abri (dernier exemple en date ici), jamais lorsque des enfants placés n’auraient pas dû l’être !
Communiqués par des coorganisateurs de la manifestation, voici, en lien avec la problématique :
– des textes : Nous ne sommes pas contre la justice, nous voulons lui parler de Cathy, Venez en blanc si vous pouvez de Julie
– des vidéos : Aide à la Jeunesse – Enfants placés, la vie en institution (Investigation-RTBF), Le combat d’un avocat contre les placements abusifs d’enfants – Maître Michel Amas, Les placements abusifs d’enfants, ou une justice sous influence…, Comment l’État Belge a isolé ma fille de toute sa famille (la même vidéo avec sous-titres en anglais sur vimeo), Jeugdwerkers nemen kinderen weg van bij hun ouders, Kinderhandel door Agentschap Opgroeien, Stop Child Traffic from Childcare, Kanaal centrum ouders, De Toeslagenaffaire,
– des pages FB : Sandrine Volle, Vlaanderen tegen Jeugdzorg
-des post Tiktok : Danielle,
Vous désirez vous impliquer d’une manière ou d’une autre, à titre personnel, professionnel ou associatif (et, au besoin, de manière anonyme) dans la manifestation du 18 mai 2025 et à ses suites ? Écrire à syndicatdesimmenses@gmail.com.
De le colère peut naître le changement ! Et de la non-réaction des autorités ne peuvent naître que les suspicions de corruption, de mafia, de financement occulte de certains partis politiques, de réseaux pédophiles…
L’implication du Syndicat des immenses s’expliquent par le thème Où est l’intérêt supérieur des minimenses ? de la troisième Université d’été des immenses qui aura lieu en décembre 2025 à l’ULB.
Précision : minimense désigne non seulement 1) un enfant dans l’immensité parce que son (ses) parent(s) est (sont) immense(s) (= en non-logement ou mal-logement), mais également 2) tout enfant placé en institution puisqu’il est, de ce fait, dépourvu d’un authentique chez-soi.
