La crise du coronavirus a remis en évidence une vérité dénoncée de très longue date mais qui est encore très loin de percoler dans toutes les têtes : la survie sans chez-soi (ou dans un chez-soi insalubre ou surpeuplé) affecte directement la santé et impacte l’espérance de vie même des personnes concernées. En effet, comment, sans un chez-soi (correct), se confiner, pour se mettre à l’abri du coronavirus et protéger les autres ?
Timidement, lentement et à petite échelle, la Région de Bruxelles-Capitale a encouragé l’occupation – sur base volontaire et avec dédommagement financier, plutôt que par réquisition d’autorité – de chambres d’hôtel opportunément vides pour cause de crise sanitaire, afin d’y confiner des sans-chez-soi.
Par son action dans l’espace public sous la forme d’un provocateur « jeu de piste », le Syndicat des immenses veut dénoncer cette timidité, cette lenteur et ce manque d’ambition.