Action novembre 2024

Coorganisée en un temps record par le Syndicat des immenses, la manifestation du 20 novembre 2024 a été un succès. Lire ici le flyer mobilisateur (avec la liste des autres organisateurs) et, là, la revue de presse.

 Le dimanche 18 mai 2025 à 15h, à quelques jours de la Journée internationale de la famille (le 15 mai), aura lieu, toujours place Poelaert, à un jet de pierre du Palais de justice de Bruxelles, une deuxième manifestation, sur une base semblable mais élargie à davantage de parents, de jeunes et d’organisations et, surtout, à davantage de professionnel·le·s de l’« aide à l’enfance/la jeunesse » partageant notre diagnostic.

En effet, s’il y a une alliance entre les « bénéficiaires/victimes » du système et les travailleurs opérant dans le système, l’impact sociétal et médiatique sera plus retentissant. Car, autrement, on pourra toujours, fût-ce à tort, suspecter les « bénéficiaires/victimes » d’exagérer et les professionnels de penser à leurs seuls intérêts corporatistes. Si les deux parties prenantes manifestent côte à côte, c’est vraiment qu’il y a un problème. Il y avait déjà quelques professionnels, mais trop discrets, à notre manif du 20 novembre.

Nom du groupe à la base du mouvement : Les désenfanté·e·s en colère !, avec le double sens du parent qui « perd » son enfant placé abusivement et de l’enfant à qui on vole l’enfance.

Deux nouveaux mots étayent notre diagnostic :
– le principirisme : la tendance à penser un dispositif et des procédures, l’aide à la jeunesse en l’occurrence, à partir des « pires cas », et, en conséquence, à les appliquer ensuite également aux « cas moins graves/sérieux/flagrant »… avec la tendance induite à « aggraver » les cas moins graves afin de justifier l’action menée, le placement de l’enfant en l’occurrence… et ça marche :  ;
– le continuisme : le postulat d’une continuum de nature entre les « pires cas » et les « cas moins graves/sérieux/flagrant ».

Le principirisme et le continuisme se complètent et se renforcent mutuellement, et ils sont clairement à l’œuvre dans le secteur de l’aide à la jeunesse (et dans d’autres d’ailleurs). Si tout le monde se réjouit de l’existence d’un système d' »aide à la jeunesse / à l’enfance » pour les « pires cas », presque personne ne se doute des maltraitances et traumatismes engendrés par ce système pour les « cas moins graves/sérieux/flagrant », à commencer par le placement, non en dernière extrémité, mais suivant une sorte de principe de précaution, qui, au nom de l' »intérêt supérieur de l’enfant », ne protège en réalité que le système lui-même.

Et si presque personne n’est au courant de ces dysfonctionnements, qui ne sont pas accidentels mais systémiques, il faut le faire savoir. Il faut, comme on dit au Syndicat des immenses, sociétaliser la problématique. D’où la manifestation du 18 mai 2025.

L’implication du Syndicat des immenses s’expliquent par le thème Où est « l’intérêt supérieur des minimenses » ? de la troisième Université d’été des immenses qui aura lieu en décembre 2025 à l’ULB.

Précision : minimense désigne non seulement 1) un enfant dans l’immensité parce que son (ses) parent(s) est (sont) immense(s) (= en non-logement ou mal-logement), mais  également 2) tout enfant placé en institution puisqu’il est, de ce fait, dépourvu d’un authentique chez-soi.

Vous désirez vous impliquer d’une manière ou d’une autre, à titre personnel, professionnel ou associatif (et, au besoin, de manière anonyme) dans la manifestation du 18 mai 2025 et à ses suites ? Écrire à syndicatdesimmenses@gmail.com.